Les Satyres
Demi-dieux souvent munis de pieds de boucs qui, dans l’Antiquité gréco-romaine, étaient censés poursuivre de leurs assiduités les nymphes, les bergères et les filles égarées au voisinage des forêts, leur habitacle ordinaire. Pan, disait-on, était le chef des satyres, mais on rencontrait déjà leur trace dans l’Ancien Testament, sous le nom de « seirim », les démons velus. Les textes hébraïques du Lévitique et du Deutéronome font formellement interdiction aux enfants d’Israël d’offrir des sacrifices aux boucs et de se prostituer à eux. A leur tour, les théologiens du Moyen-Age assimilèrent les satyres à des démons alors que Saint Jérôme s’était contenté de les considérer comme des monstres nés des rapports bestiaux entre les hommes et les chèvres. De son côté, Saint Antoine, dont l’hagiographie et l’iconographie chrétienne firent un personnage de tout premier plan, n’avait pas rencontré de satyres, mais un hippocentaure, en allant rendre visite à St Paul. On n’en voulut rien démordre et on alla jusqu’à assimiler ce compagnon de rencontre à un incube. Au XVIIe, encore, F.Hédelin dans son traité Des satyres brutes, monstres et démons, considère que les satyres, démunis d’une âme spirituelle et immortelle, ne sont ni des êtres raisonnables assimilables aux hommes, ni des singes, ni des hybrides, mais bel et bien des démons, qui jadis assistaient, sous le nom de bacchanales, au sabbat du mont Parnasse : « Ils paraissaient en groupe, certains d’entre eux portant des cymbales, et d’autres, des tambours, leur voix était humaine et distinctement articulée, et on ne savait de quel endroit de la montagne ils pouvaient venir ; car jamais on ne reconnut qu’il y eut de tels habitants sur cette montagne. Mais était-ce autre chose que des démons qui venaient assister aux cérémonies et hommages qui lui étaient rendus par les magiciens sous ombre de religion, prenant cette forme de satyres, comme l’on dit qu’ils font encore aujourd’hui aux assemblées nocturnes des sorciers, que l’on nomme sabbats, se rendant complaisants à leurs danses et à leur turpitudes ?.Qui ne sait que les sabbats ne sont rien qu’un amas de meurtriers, empoisonneurs et gens éhontés, qui s’abandonnent aux abominations des succubes et incubes ? Et qui n’a lu Tite-Live que la confrérie de Bacchus était l’officier de toute corruptèle, et la boutique d’où sortaient les meurtres, les empoisonnements, les faussetés, et violemment dénaturés de tout sexe et de tout âge ?. »
De nos jours, il rode encore l'esprits de quelques satyres, qui sont bloqués entre le monde imatériel des légendes et le monde des humains...mais il peut arriver que des mages invoquent ceux-ci pour des fourberies diverses ou lors de certain rituel, amoureux la plupart du temps...
Les avis sont divers pour savoir si les satyres sont des démons ou des créatures de la Nature mais en tout cas, ils existent bien et certains ont réussi à survivre...Les humains devenus Satyre sont rares mais existent, croyez moi, je sais ce que je dis...